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Le changement climatique est une porte d’entrée, parmi d’autres, vers des réflexions sur le pouvoir actuel. Quiconque se met à comprendre en profondeur les mécanismes du réchauffement climatique et ses conséquences se trouve rapidement sidéré par le manque de réaction du « pouvoir » (qui devrait être les gens qui « peuvent »… changer les choses). C’est ce qui m’est arrivé, et c’est ce qui arrive aux personnages du d’ores et déjà fameux « Don’t look up », film dans lequel deux scientifiques tentent d’informer leur société d’un danger imminent et certain pour l’humanité.
Une première étape est donc de mieux comprendre comment ce pouvoir fonctionne. Cela nous permettra certainement d’entrevoir les réponses aux questions suivantes :
- Pourquoi le pouvoir ne réagit-il pas ?
- Le pouvoir serait-il… « impuissant » ? Si c’est le cas, on ne peut plus l’appeler « pouvoir », et il faut alors chercher où situe véritablement le pouvoir, ou plus précisément, où il se concentre. Car il y a fort à parier qu’il ne se situe pas dans une, ni même quelques personnes, mais plutôt qu’il se répartit dans une partie significative de la population, en se concentrant plus chez certains que chez d’autres.
- Puis une fois les différents pôles de pouvoir (et de contre-pouvoir) identifiés, ont-ils dans leur ensemble compris les dangers qui nous guette ?
- Ont-ils pour fonction d’en tenir compte, et dans quelle direction tout ceci pourrait nous mener ?
C’est l’ensemble de ces questions que je tente de traiter dans cette section.
Dans cet article (Mieux comprendre le pouvoir capitaliste d’aujourd’hui), j’introduis différents pôles de pouvoir et j’analyse leurs macro-comportements pour en déduire que leur fonction première, ensemble, est l’accumulation de profits à court-terme en faveur du pôle économique de pouvoir, et non pas une défense de l’intérêt général (par exemple la lutte contre le changement climatique). Ainsi, cette accumulation peut parfois aller dans le sens de l’intérêt général, mais si un intérêt général empêche l’accumulation à court-terme, alors ce dernier est mis de côté. Heureusement, un contre-pouvoir populaire peut théoriquement remettre sur la table l’intérêt général par divers moyens de pression, s’il s’unit dans une même direction.
J’analyse ensuite ici (Une théorie du pouvoir économique en France : ses mécanismes, sa stabilité et ses conséquences) la manière dont les pôles de pouvoir répartissent les richesses, à l’aide d’un grand schéma de synthèse. Cette analyse démontre que ces pôles ont effectivement un fort pouvoir, celui de répartir les richesses, toujours en interaction, et parfois en confrontation, avec le pouvoir populaire. La stabilité de ce pouvoir est très grande, et comprendre cette stabilité donne des pistes sur les actions à entreprendre pour qu’il évolue, mais révèle aussi la difficulté de le faire évoluer.
Je détaille le fonctionnement d’un de ces pôles, le système médiatique, dans ce post (La place du système médiatique dans le pouvoir), et donne des pistes pour le rendre mieux à même d’informer les citoyens sur les sujets qui comptent pour eux et leur avenir.
La quantité d’énergie disponible dans la société (pétrole, gaz, charbon, électricité…) joue un rôle crucial, selon moi, dans la manière dont les pôles de pouvoir s’organisent au cours de l’histoire récente : Le rôle de l’énergie dans l’auto-organisation du pouvoir.
Pour terminer, vous trouverez ici une analyse « à chaud » de l’arrivée du COVID et un peu de prospective d’alors sur la réaction que j’attendais du pouvoir face à cette nouvelle donne sanitaire.